Et elle s’est remise à danser. Je ne sais si c’est l’effet du vin ou le mien… Les détails de ces moments parfaits sont inexprimables parfois. Je me sens soudain colle a la chaise inconfortable que j’ai choisie par manque de choix, par le simple fait que la chaise n’a en fait pas d’importance. La musique muette de son corps me met en sourdine. J’entends les mots crier plus fort que mes pensées qui se bousculent, que ses souffles qu’elle ne souffle pas. Elle me regarde. Je crois. Elle avance aussi lentement que mon cœur bat fort. Pourtant je ne bouge pas. Ses cheveux couvrent son visage mais elle sourit. Quand elle ferme les yeux et pose sa main sur sa nuque nue je me rends compte de l’opposition qui la caractérise. Sa main plus mature que son corps et bien plus vieille que son visage témoigne qu’elle a vécu. Qu’elle a senti. Au moins autant que je sens maintenant.
C’est presque un crime de résister cette passion. C’est comme si je refusais de vivre. D’exploiter les infimes possibilités de son corps, de ma vie. De la sienne. Elle dansera toujours. Plus pour moi. Pour l’autre que je ne connais pas et que j’envie déjà. Je continuerais le chemin de mes amours au singulier avec un sentiment continu de désir inassouvi. D’un semblant de passion qui ferait mieux de n’avoir jamais existe.
WCH, 12-10-07

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